Steam – Mes 10 incontournables
Un top 10 est définitivement nettement moins pénible à faire, que 10 tests pseudo-orientés où il faut meubler un minimum sans trop spoiler. Après les jeux DS et les eBooks, voici une autre tentative de ma part de partager mes coups de coeur du monde de l’immatériel. Je me penche cette fois-ci sur l’ordinateur, et son fer de lance qui, à lui seul, a sauvé le jeu vidéo PC : Steam.
Mais plutôt que de mettre en lumière des titres déjà connus (The Walking Dead, Limbo ou Bastion pour ne citer que les plus évidents), je préfère réaliser une liste de titres plus confidentiels. Ou en tout cas, pas assez célèbres selon mon point de vue.
Voici donc mes 10 jeux vidéo incontournables-sauf-les-grands-classiques-que-tout-le-monde-connait sur Steam, sans ordre de préférence.
MES DIX INCONTOURNABLES
Le jeu indie qui n’en est pas vraiment un, tellement il ressemble à un AAA. Long, intelligent, ultra-fun et supra-gore (dans le sens cartoon du terme), c’est un modèle du genre, un tower defense à la fois nerveux et stratégique (l’exact opposé de Sanctum, quoi). Mais ce qui m’a le plus marqué dans ce jeu reste le scénario. Ou plus exactement ses personnages, délicieusement éloignés des standards héroïques qu’on nous sert depuis si longtemps. La dernière phrase du 1er épisode résume assez bien cette charmante déviance : « Condamner le monde à un futur sans magie demande un énorme courage … ou une incroyable stupidité ». Il … EST … TROP … FORT !
– FTL
Voici LE jeu de tous les fans de Space Opera sur PC. Les consoleux avaient eu Infinite Space. Nous avons maintenant FTL. Faster Than Light parvient à mélanger le rogue-like avec un gameplay réaliste mais amusant, et une narration de haute volée, là où d’autres ont à mon sens raté le coche (Flotilla par exemple). Si votre fantasme est de jouer les Jean-Luc Picard, ou les Justy Ueky Tylor, distribuant les ordres comme un Klingon distribue les mandales, en plein duel spatial où fusent missiles et torpilles plasma, vous voici exaucé !
Les beat’em all sont passés de mode … En dehors des Devil May Cry, et d’un Code of Princess, l’amateur de baston de rue a été abandonné par le passage à la 3D. Difficile en effet de concilier une approche FPS, typiquement immersive, avec les principes du Juggle et du Crowd Control. Et puis, un énième pitch à la Double Dragon n’est pas des plus appétissants non plus … Et voilà que débarque Zeno Clash ! Un FPS beat’em all, avec une ambiance complètement barrée et des visuels époustouflants de par leur dérangeante originalité. Son système de combat n’est pas parfait, mais son vrai défaut à mon sens est son scénario, qui peine à décoller malgré beaucoup de promesses. Bonne nouvelle, le 2ème épisode est annoncé pour cette année. Sur Steam bien sûr !
– Dark Messiah of Might and Magic
Call of Duty est un mastodonte du FPS, et un porte-étandard (pas toujours aimé) du jeu vidéo. C’est aussi la même soupe qu’on nous ressert chaque année, à quelques terroristes près. Pourquoi personne n’a jamais pensé appliquer le principe du grand spectacle à un autre univers. Genre héroic-fantasy par exemple … avec des level ups … une gestion d’inventaire … un scénario à choix multiples … et puis, soyons fou, trois types de gameplay (guerrier, voleur, magicien) … Ca tombe bien, Dark Messiah of Might and Magic est exactement tout ça. Étrangement boudé à sa sortie, surement à cause de sa franchise pas vraiment synonyme de FPS, il a été une vraie claque pour moi. Chaudement recommandé !!!
Le point’n click n’est pas ma tasse de thé en général. Sauf quand c’est assez facile, que l’ambiance est là et que le scénario suit. Inutile de chercher plus loin, cher casual de la souris. Ces deux titres d’Amarita méritent amplement tout le bien que l’on dit d’eux. Pas trop dur. Pas trop longs. Visuellement aussi originaux qu’agréables. Une ambiance sonore qui fait plaisir à entendre. Le tout enrobé dans une direction artistique qui fait plaisir à voir.
Le JRPG est mort. C’est un fait, du moins pour la Next-Gen. Mais ailleurs, tel un cafard immortel, il pullule et se multiplie. Et il évolue … Tout ça pour dire que Recettear est une lettre d’amour à tous les JRPG fans, bien en disette depuis quelques années. Exit la 3D HD moche, vive le pixelart coloré. Au revoir les musclors en armure sauveurs du monde, et bonjour les lolis qui jouent à la marchande. Ca ne vous donne pas envie ? Vous avez tort, car ce jeu va vous bouffer vos nuits, aussi surement qu’un FF6 ou un Secret of Mana !
Les jeux RM ont mauvaise réputation, notamment car il est tellement facile de créer un jeu avec, que les étrons sont innombrables, et le peu de créations ambitieuses sont vite labellisées « daube de kikoolol ». Plus difficile encore, un jeu RM sur Steam relevait du mythe il y a encore quelques mois. Mais voilà, To The Moon est arrivé, et a tout changé. Une oeuvre d’abord narrative, jonglant entre drame, thriller et comédie avec habileté. Et bien sûr, une bande son très réussie, qui prouve (s’il en était encore besoin) l’importance de l’environnement sonore pour véhiculer des émotions. Un cas d’école à de nombreux égards … Une réussite assurément !
Tout comme le point’n click, le dungeon crawling à la Dungeon Master n’a pas passé l’ère de la 3D. Limité, répétitif, souvent moche et mou, trop hardcore pour la majorité, il a sombré dans les oubliettes du jeu vidéo. Il était temps que quelqu’un relève le défi, avec les outils et l’approche moderne du game design. Ca aurait pu donner quantité de mauvais résultats, mais on se retrouve avec un excellent jeu, assez dur mais pas trop, avec une histoire sympa mais pas envahissante. Quand un jeu parvient à vous terrifier avec un cube, c’est qu’il doit avoir quelque chose pour lui !
Ah, le tower defense. Un genre aussi addictif que répétitif. Un peu comme Sonic, on nous le sert à toutes les sauces, et souvent indigestes. Parmi la myriade de variantes, Defense Grid apporte ce que la plupart ignore proprement : une histoire intéressante. Reprenant le principe de Portal, une IA qui vous raconte sa vie en cours de jeu, le joueur évolue au fil des niveaux en suivant la trame scénaristique. Et ce qui n’est à la base qu’une simulation d’abattoir devient dès lors une belle épopée, une ultime résistance face à l’inéluctable. Et comme visuellement, ce n’est pas dégueux non plus …
Le tower defense, mais inversé ! Nous ne sommes plus le défenseur, mais l’assaillant. Un assaillant bien sous-armé, compte tenu des forces adverses en présence. Et bien que l’avenir de l’humanité soit en jeu, l’armée a le culot de nous faire payer le moindre blindé. Un twist original, une narration appréciable, et un gameplay intéressant. De quoi faire un bon jeu, en somme !
Mentions Honorables
Sauver le monde, c’est une habitude dans les jeux vidéo. Sauver notre monde, on commence à connaitre aussi. Mais à coup de cartes symbolisant des politiques écologistes ? C’est nettement moins courant. Et carrément plus dur. Personnellement, je n’ai jamais dépassé le niveau 2 ! C’est dire le coté hardcore du bouzin. Pourquoi le proposer ici alors, puisqu’il semble être un jeu de niche de niche … de niche ? Parce que, en dehors de son approche Magic de la géopolitique, il est avant tout un outil des plus didactiques pour mesurer le chantier qui nous attend. Oui, ce fameux futur plein de changements climatiques, de famines et de désastres écologiques. Il sera bientôt le notre. Et quand on voit comment, et combien, il est difficile de « sauver le monde » dans Fate of the World, on prend conscience des sacrifices à venir … et des actions à entreprendre dès maintenant. Car il est déjà trop tard pour espérer mieux …
Une bien belle lettre d’amour au pixelart, et à Gunstar Heroes, que ce jeu là. Nerveux, coloré et bourrin, même s’il est pas mal buggé, et un peu « pixelisé » pour nos chers écrans 1080p, il demeure un titre apprécié et appréciable par tous les vieux de la vieille … et ceux qui aiment la 2D.
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