Life is too short to live just one…

Ghost Trick, aka le p*tain de bon jeu


Blam !
Un de plus.
Shu Takumi, le créateur des Phoenix Wright l’a encore fait.

Quoi donc ?
Un p*tain de bon jeu bien sûr !
Et bien entendu, sur Nintendo DS (What else ? 😎 ).
Mais qu’est-ce qu’un p*tain de bon jeu ?
Pour moi, c’est d’abord l’histoire, le scénario, la capacité de l’oeuvre à me happer dans son univers, à m’attacher à ses personnages, et, une fois arrivé au bout, à regretter que ce soit fini.

Cela peut nécessiter divers éléments, mais en général, cela se résume à deux choses :
– Le scénario en lui-même, et au nombre de coups en traître, de rebondissements et de WTF qu’il me réserve
– Les personnages, sans qui la meilleure histoire du monde resterait bien fade, car c’est à travers eux qu’on la découvre

Mais assez tourné autour du pot. Et venons-en au jeu.

Ghost !
Le jeu commence par une mort, celle du héros, et par extension, la vôtre.
Une jeune femme est menacée par un individu armé, et vous seul semblez être sur les lieux. Mais que peut faire un fantôme, immatériel par définition ?
Beaucoup de choses ! Car dans votre cas, vous possédez des pouvoirs spéciaux. Notamment celui de prendre possession des objets à votre portée.

Sans souvenir mais pas sans pouvoir, vous voici donc capable d’agir, guidé par une lampe du nom de Ray, lui aussi fantôme, et qui en sait long sur vous. Rapidement, vous découvrez un autre pouvoir, celui de remonter le temps de 4 minutes avant la mort de votre cible. Et bien sûr, vous pouvez parler aux esprits, bien pratique pour savoir comment ils sont morts, et surtout quels liens peuvent-ils bien avoir avec vous.

Rapidement, vous vous retrouvez aux quatre coins de la ville, prévenant la mort de quantité de personnes (et notamment d’une certaine jeune femme qui semble attirer la faucheuse comme un certain avocat attire les causes perdues).
Le temps vous est compté, car au matin vous disparaitrez à jamais, laissant la vérité obscurcie pour toujours.

Et alors que les heures défilent, ce qui ne semblait n’être qu’un banal crime crapuleux prend des dimensions de plus en plus terribles. Car vous n’êtes pas le seul fantôme à l’oeuvre. Ni le plus puissant …

Trick !
Ghost Trick peut se définir comme un point’n click, linéaire et textuel au possible.
On suit l’histoire et, pour la faire avancer, il faut résoudre des puzzles. Dans le cas présent, il s’agit d’énigmes basée sur la physique, avec manipulation d’objets dans un certain ordre pour arriver au résultat escompté.

Le jeu varie les situations, avec des missions d’escorte par ci, par là. Mais il maintient toujours l’intérêt du joueur, grâce son histoire ciselée comme un diamant. Même si vous en avez marre du pattern mort-dialogue-puzzle-dialogue, le rythme de l’ensemble vous gardera scotché à votre DS jusqu’au dénouement final.

On notera également une gestion très réussie de la difficulté. Elle est progressive, suffisamment accompagnée par des textes pour savoir où on en est et ce que l’on doit faire. Là encore, on remarque le savoir faire des devs, avec des indications et des aides ingame qui se fondent dans l’univers même du jeu.

Enfin, il serait criminel de passer outre la qualité des visuels.
C’est bien simple, Ghost Trick propose la meilleure animation que je n’ai jamais vue à ce jour dans un jeu vidéo.
Le style me rappelle énormément Another World, mais en plus détaillé.

J’ignore quelle technique ils ont utilisée pour atteindre une telle fluidité et une telle précision, mais chaque mouvement est retranscrit avec fidélité et réalisme. Un personnage comme Cabanela, définitivement possédé par l’esprit de MJ, représente à lui seul tout le soin apporté à cette partie du jeu.
Chapeau bas à l’animatrice en chef (oui, c’est une femme), qui a su donner autant de vie et d’énergie à chaque héros de ce conte surnaturel. Son travail participe beaucoup au charisme de chacun, notamment le fameux Manipulateur, qui « steal the show » à chacune de ses apparitions, même furtive.

Un petit applaudissement pour les graphismes traditionnels bien sûr. Les persos sont stylisés et expressifs, dans la plus pure tradition Phoenix Wrightienne. De même que pour les musiques, dont le lien de parenté avec le Ace Attorney est évident.

Ah oui, n’oublions pas la traduction française.
Bien torchée, elle retranscrit sans faute l’humour des dialogues et la tension des situations. Quelques mots manquent à l’appel lors des derniers chapitres, mais rien de grave au final.

Time Out !
Qu’est-ce qui rend ce jeu si bon ?
Comme énoncé dans mon introduction, ce sont définitivement l’histoire et les personnages qui font de Ghost Trick un jeu aussi remarquable.
Bien sûr, les graphismes sont excellents, l’animation divine et le gameplay original, bien pensé et diversifié.
Mais même une telle réussite technique est éclipsée par l’écriture.
Je ne vais pas m’amuser à spoiler les 3/4 du jeu. Ce serait beaucoup trop cruel de vous priver de toutes ces surprises.
Tout ce que je peux dire c’est que, si vous pensiez qu’on ne pouvait pas plus faire plus abracadabrantesque que les affaires du Ace Attorney, c’est que vous manquez vraiment d’imagination.

Les révélations  et les coups de théâtre se succèdent à 100 à l’heure, particulièrement dans les derniers chapitres.
A chaque mystère résolu deux autres apparaissent. Et si on peut arguer sur la plausibilité de l’ensemble (je me contenterai de dire que la vérité est ailleurs), il n’en reste pas moins une formidable aventure, menée tambour battant par une galerie de personnages absolument adorables, bourrés de quirks et de folie, comme seul Shu Takumi pouvait en inventer. Même les plus insignifiants personnages (gentils ou méchants) ont cette personnalité, cette flamme de vie qui les rend inoubliable.

Mention spécial au « méchant » du jeu tout de même.
Tour à tour mystérieux, inquiétant, effrayant et touchant, il résume à lui seul tout le talent de Shu Takumi pour créer des personnages uniques, multi-dimensionnels et forts.
Et avec une classe du feu de dieu !

Que peut-on demander de plus après un tel final, si lourd en émotion de toutes sortes ?

Une suite ?

Surement, puisque les bases sont déjà posées pour un nouveau combat contre la mort et le temps.

Mais je me prends à rêver. A rêver de cross-over, avec un avocat à la coupe de hérisson.

Après tout, s’il y a bien un Layton VS Ace Attorney dans les tuyaux …
… pourquoi pas un Ghost Trick dans mon prochain Apollo Justice ?
Que l’on sache enfin ce qui a transformé l’avocat de l’impossible en looser pathétique … et, peut être, changer son destin.

Pour eux qui se pose la question, les images proviennent de fanarts, en partie de deviantart.
J’ai sélectionné les plus intéressantes à mes yeux, et retouchées certaines car spoiler inside, mais il y  en a un paquet d’autres. Et nul doute que d’autres suivront.
Un jeu culte n’est-il pas intemporel, continuant à vivre à travers chaque nouveau fan ?

4 Réponses

  1. Pingback: Nintendo DS : Mes 10 Incontournables « mtarzaim : Otaku et Geek -_-'

  2. Je viens de la finir et j’aimej’aimej’aimej’aimej’aime. C’est mon jeu préféré juste après les Ace Attorney et Layton. Je rage que les AA ne sortent plus en français! Je comprends presque rien à l’anglais! J’AI QUE 11 ANS! Mais j’adore Shu Takumi, et je me demande comment ce type peut avoir autant d’idées génialissimes de jeux.

    J’ai fait un forum RPG dessus allez donc y faire un tour: http://ghosttrickrpg.xooit.com/index.php

    J’ai le rôle de Kamila(qui l’eut-cru)? Tous les autres sont libres! Mon personnage insignifiant préféré c’est le gardien du parc, qui a la fougue de la jeunesse! J’en ai créé une religion. Ce jeu m’a marqué, quand je descends les escaliers j’imite Cabanela, et quand j’ai un problème, je fais la danse de la panique! Carrément atteinte!

    Saluuuut

    Kamila

    2011/10/18 à 18:50

    • 11 ans et déjà admin en chef d’un site internet ?
      Hé bé ! 0_0

      Je me suis fait le premier Miles Edgeworth Investigations.
      Très sympa, mais un peu difficile à suivre avec ses histoires de flashback et de laps de temps entre les scènes de crimes. Au moins, on retrouve notre Benjie préféré, avec toute sa clique, et quelques personnages qui en imposent (notamment l’inspecteur Badd, un Tektiv version badass). Et puis on a aussi Franziska en version loli. ^^

      Mets toi à l’anglais, c’est la seule matière qui te sera aussi utile dans ta vraie vie que dans tes loisirs. Et tu pourras profiter des vraies traductions, pas les adaptations plus ou moins foireuses en français. Sans compter qu’ensuite, tu pourras troller sur les forums américains. :p

      2011/10/18 à 21:16

  3. Pingback: [The List Reviews] – Presenting Ghost-Tricks: Phantom Detective « Sn2Sn;blog

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