Life is too short to live just one…

Kung Fu Panda – Tigers Crimes


 
     
 
 
 
Footage : Kung Fu Panda
 
Music : Nine crimes – Damian Rice
 
Date : 2008-08-31
 
Durée : 03:51

Liens :
640×420 (75 Mo) : http://www.thefrogstudio.net/KillerPen/Vid/KungfuPanda-TigersCrimes.avi
Sous-titres français : http://www.thefrogstudio.net/KillerPen/Vid/KungfuPanda-TigersCrimes.French.ssa
Streamée : Supprimée par les ayant-droits

THE big fat movie
Hé oui !
Ce n’est pas parce que je me bouffe de l’anime et du manga à longueur de journée, que je ne peux pas avoir le beguin pour un film d’animation occidental.
Kung Fu Panda a été une très agréable surprise pour moi. Je m’attendais à un film tout public orienté moins de 8 ans …
Et c’est ce que j’ai eu, mais avec des bonus en prime.
Non seulement on me servait une histoire clichée mais intéressante.
Non seulement on me servait des scènes de combat tirant enfin partie des images de synthèse (les productions nippones à part, bien sûr).
Non seulement on me servait un humour scatologiquement épuré et syntaxiquement recherché (tout le contraire des productions typiques pour enfants).
Mais voilà qu’on y ajoutait des personnages profonds, chacun avec leurs démons à combattre.
Plus que le héros en surpoids, ce sont les personnages secondaires qui m’ont attiré.
J’en profite pour tirer mon chapeau aux animateurs en charge des visages : les personnages sont criants d’émotion, le moindre sentiment se traduisant dans chaque regard, chaque mouvement, chaque clignement, chaque respiration.
De ce coté là, Squaresoft avec ses persos facialement asceptisés a encore deux-trois trucs à apprendre.
L’unique point faible du film à mes yeux : seul Shi Fu est véritablement mis en avant.
Rien pour les Cinq (et surtout pour ce pauvre Singe/Jackie Chan, dans un rôle pourtant propisce à ses délires), et à peine mieux pour le grand méchant de service, l’inquiétant mais charismatique Tai Long.
Alors que 15 malheureuses minutes aurait suffit pour rendre justice à ces 5 maitres, ces derniers doivent se contenter de l’arrière plan.
Ils ne donnent leur pleine mesure que lors du combat du pont suspendu.
Et encore, ils ne servent qu’à mettre en avant l’incroyable puissance du léopard des neiges.
Tai Long, puisqu’on en parle, a au moins eu sa petite scène, mais quelle scène, d’introspection subtile.
Alors que tout le film le présente comme une menace, une boule de fureur, faite de griffes et de crocs, que sait-on de lui ?
Qu’il a voué toute sa vie à devenir le guerrier dragon.
Qu’il s’est entrainé jour après jour, pour mériter toujours plus d’amour d’un Shi Fu alors bien moins distant.
Et quand enfin le grand jour arrive, il apprend qu’il ne sera jamais à la hauteur.
Que toute sa vie n’a été qu’un échec. Qu’il est la déception son père … à jamais.
Bien décidé à prouver sa valeur, il tente de dérober le parchemin de force, mais finit en prison pour de nombreuses années.
Normal qu’il soit un peu à cran, obligé de subir les coups de ses geoliers, en attendant que le vrai guerrier dragon apparaisse.
Alors, il pourra prouver à tous que c’est lui qui mérite ce titre. Que toute sa vie n’est pas un échec. Que Shi Fu peut être fier de lui.
Ce n’est pas sa fierté ou sa colère qui le fait emjamber des abysses, abattre des montagnes et défaire des armées entières.
Ce n’est pas une propension naturelle au mal, propre à tout méchant de base, qui le fait défier la gravité ou la résistance physique.
C’est son besoin d’amour, cette irrépressible nécessité d’être « à la hauteur » pour « être aimé », qui alimente son corps et son esprit.
La scène des poings de feu, magnifique à tout point de vue, révèle à quel point Tai Long est encore un enfant, recherchant sans cesse l’acceptation paternelle.
Le monologue de Shi Fu qui s’ensuit, détruisant le masque d’austérité qu’il avait fait sien depuis si longtemps, apporte au film ce qui sépare les bons films des très bons films : la dimension psychologique.
Les reproches de Tai Long ont fait mouche dans le coeur de son maitre, bien plus que ses coups sur le corps de ce dernier.
Et la réponse de Shi Fu stoppe net l’avancée de son élève, ce qu’aucune attaque n’étaient parvenue à faire jusqu’alors.
Une fois encore, le masque tombe.
La colère s’efface des yeux du léopard, laissant place à la tritesse, au doute.
Son père avait toujours été fier de lui. Shi Fu l’avait toujours aimé.
Tai Long avait tout sacrifié : son statut, son art, sa famille … pour quelque chose qu’il avait déjà.
Pouvait-il faire marche arrière ? Pouvait-il effacé ce qu’il avait fait ?
Non. C’était trop tard. La colère reprend alors peu à peu le dessus.
Seul le parchemin, la clé de voute de son existence, comptait maintenant.
Abandonner revenait à sacrifier la dernière chose qui le faisait avancer.
Le guerrier dragon … soit il l’était entièrement, soit il n’était plus rien.
THE big fat tigers
Dreamworks semble avoir enfin compris qu’un méchant n’a pas besoin d’être 100% méchant pour marquer les esprits.
Lui donner un but à atteindre, une souffrance à cacher, c’est lui donner un réalisme que chacun peut comprendre, à défaut de s’y reconnaitre.
Hélas, le scénariste ne va pas au bout de sa démarche, et le combat final entre le héros et le méchant ressemble un peu trop à une farce.
Poh ne démérite pas, enchainant coup tordu sur coup tordu, les seuls à même de surprendre un Tai Long à la technique trop scolaire.
Mais la scène tant attendue, où Tai Long découvre le secret du parchemin, tombe à plat. La faute à une exécution trop rapide (le réalisateur manquait-il de temps ? ).
Au moins, les créateurs ont été assez habiles pour nous cacher le destin du Tai Long, une fois le coup final reçu.
Nous sommes donc laissés dans l’expectative sur le retour du grand méchant, dans une suite plus que probable.
Reste enfin le cas de l’autre félin du film : la trop sérieuse Tigresse.
Là encore, le scénario m’a laissé sur ma faim.
Alors que les créateurs s’attache à en faire une copie (presque) carbone de Tai Long, ils la délaissent honteusement dans l’arrière du décor.
Tout comme Tai Long, elle désire la reconnaissance de Shi Fu.
Malheureusement pour elle, trop touché par la déchéance de son fils, Shi Fu s’est muré en lui-même, son coeur bien à l’abri d’une nouvelle déception.
Sa ressemblance avec Tai Long ne joue pas en sa faveur.
Même talent, même technique, même attitude, Tigresse est un maitre accompli, un leader né et un exemple pour tous.
Mais malgré tous ses efforts, elle ne peut chasser l’ombre de Tai Long dans les yeux de son maitre.
Car quand il la regarde, Shi Fu voit son terrible fils, pas sa fille modèle.
Et quand vient enfin son tour de briller par elle même, elle se fait voler sa chance par un gros panda sorti de nulle part.
Mais elle ne peut se laisser aller à la frustration. Pas question de refaire la même erreur que Tai Long.
Elle ne peut que tout garder en elle, acceptant chaque remontrance, guettant le plus petit signe d’attention.
Là où ses compagnons s’esclament, se moquent puis symphatisent avec Poh, elle reste distante, dédaigneuse et souvent aggressive.
Elle ne doit pas se laisser aller comme Tai Long l’a fait avant elle. Pourtant, elle en meurt d’envie.
Sa confrontation avec Tai Long, c’est un combat contre son ombre.
Abattre le léopard, c’est délivrer son maitre du passé, et se délivrer elle-même de son avenir.
Hélas, elle échoue dans sa tentative, et ne peut qu’accepter stoïquement sa punition : laisser son maitre adoré affronter seul son ange de la mort.
J’espère que, si suite il y a, le scénariste prendra un soin particulier sur l’évolution de Tigresse, et sur la façon dont elle va gérer la présence de Poh.
Après tout, il a réussi partout où elle a échoué : Il est devenu le guerrier dragon, il a vaincu Tai Long et surtout, il a rendu le sourire à Shi Fu.
Il est logique que les Cinq aient à leur tête leur meilleur disciple de Shi Fu. Et Tigresse n’est plus le favori de son maitre …
Il y a donc matière en emphaser davantage la relation Tigresse-Tai Long.
Car qui, mieux qu’un puissant léopard battu par un gros panda, pourrait mettre face à ses démons une jeune guerrière en proie au doute.
THE big fat music
Bref, pour en revenir au sujet initial, je ne pensais pas faire un clip sur ce film au départ.
Déjà, il me fallait des sources potables. Plutot mal parti avec des screeners à la qualité plus que douteuse (normal, vu leurs provenances).
Ensuite, il me fallait une musique, qui exprime ce que le film avait manqué à mes yeux : la relation Tigresse-Shi Fu-Tai Long.
Alors que Tai Long a reçu l’amour de Shi Fu mais l’a perdu, Tigresse n’a jamais rien reçu et s’est résignée à ne jamais l’avoir.
Tous les deux courrent après la même chose. Et si Tai Long finit par l’obtenir, par la force, Tigresse n’y a pas droit, malgré toute son abnégation.
C’est la conclusion sous-jacente du combat sur le pont suspendu.
Quelle était la meilleure méthode pour faire parler Shi Fu : Attendre qu’il le fasse ou le forcer à le faire ?
Tigresse a perdu. C’était donc à Tai Long que revenait la mission de parler pour eux deux, à sa manière.
J’avais envie de faire dire à Shi Fu pour Tigresse, ce qu’il avait avoué pour Tai long.
Construire l’amv autour des similitudes entre les deux élèves prodigues, pour mieux montrer que ce n’est pas Tai Long VS Shi Fu, mais finalement, Tai Long ET Tigresse VS Shi Fu. Les mots de Shi Fu ne s’appliquent pas seulement à l’ainé, mais aussi à la cadette.
C’est suite à cette réflexion que je tombe sur « 9 crimes » de Damian Rice.
Une très jolie mélodie que je avais remarqué dans Shrek 3, et dont les paroles correspondaient tout à fait à la storyline de mon montage.
Dans la musique d’origine, ce sont deux amoureux qui s’adressent l’un à l’autre, essayant de surmonter leur séparation.
Je ne pense que ce thème puissse directement s’appliquer à Tai Long et Tigresse.
(Je les soupçonne d’un lien de parenté assez fort d’ailleurs. Tigresse ayant moins de 20 ans, elle serait née peu après l’emprisonnement de Tai Long … 😉  )
Néanmoins, les deux félins essaient, chacun à leur manière, de surmonter le manque affectif vis-à-vis de Shi Fu.
Le chanteur et la chanteuse entremelant les mêmes couplets, cela fait une mise en scène sonore tout à fait adaptée à ce que je veux montrer : deux destins semblables pour un désir identique.
J’avais donc la musique. Restait à trouver une source vidéo.
Je me suis rabattu sur une préversion, retaillée en 4/3.
C’est relativement moche, mais nettement moins que les screeners qui se baladent sur le net.
THE big fat download
Oui, enfin, plus ou moins …
Pas beaucoup d’effets, des pixels à foison et une résolution de nintendo DS. ^^
Au moins, ça a été une bonne expérience dans le domaine de la compression et du nettoyage des sources.
A propos du titre, je suis parti du principe que Tai Long et Tigresse sont deux tigres, même si techniquement un léopard est différent.
De toute façon, dans les yeux du public, Tai Long est considéré comme un tigre blanc. Donc, on va dire que j’ai raison … ^^
En prime, les lyrics traduits à ma sauce :
Me laisser pourrir là
N’est pas ce que je dois
C’est le mauvais endroit
pour cette pensée de toi
Une mauvaise occasion
pour qui ne connaissant
Un petit crime
et je n’ai aucune excuse
 
Est-ce que ça va ?
Jeter mon arme alors qu’elle est chargée
Est-ce que ça te va ?
Si tu ne tires pas de suite, comment supporter ça ?
Est-ce que ça te va ?
Jeter mon arme alors qu’elle est chargée
Est-ce ça va … pour toi ?
Me laisser pourrir là
N’est pas ce que je dois
C’est le mauvais endroit
pour me jouer de toi
Une mauvaise|occasion
Elle me pousse en tirant
Un petit crime
et je n’ai aucune excuse
 
Est-ce que ça va ?
Jeter mon arme alors qu’elle est chargée
Est-ce que ça te va ?
Si tu ne tires pas de suite, comment supporter ça ?
Est-ce que ça va ?
Jeter mon arme alors qu’elle est chargée
Est-ce que ça va ?
Est-ce que ça va … pour toi ?
Est-ce que ça va ?
Jeter mon arme alors qu’elle est chargée
Est-ce que ça te va ?
Si tu ne tires pas de suite, comment supporter ça ?
Est-ce que ça va ?
Jeter mon arme alors qu’elle est chargée
Est-ce que ça va ?
Est-ce que ça va … pour toi ?
 
Est-ce que ça va ?
Est-ce que ça va ?
Est-ce que ça va ?
Est-ce que ça va ? Est-ce que ça va ?
Est-ce que ça va … pour toi ?
Non …
Publicité

2 Réponses

  1. Immura

    P******* ,le lien des sous titre ne marche plus ,tu peux le remplacer stpEt bravo pour ton amv qui parle de la relation Tigresse et Shi fu .

    2010/03/23 à 19:32

    • Le fichier de sous-titres est à nouveau dispo.
      Clic droit, enregistrer la cible sous (dans le même dossier que la vidéo) et hop, on lit avec VLC (en activant les sous-titres dans le menu Video).

      Content que la vidéo t’ait plu.

      2010/10/27 à 11:28

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s